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L’arrivée au train

Chapitre 3




Je ne pense pas avoir dormi très longtemps. Je me sens très étrangement bien. J’ai comme l’impression que ce qui s’est passé cette nuit n’était qu’un rêve. Pourtant, je me souviens avec exactitude de la caresse des lèvres de la douce russe entre mes cuisses. De sa langue qui s’enfonçait dans mon sexe avec passion et envie. Cela me paraît tellement étrange à la lumière du jour. Il n’est que sept heures, je me demande si je serais seule au bain extérieur ce matin. Lentement je me lève et j’enfile un nouveau yukata et ma veste épaisse. En traversant le ryokan, j’ai comme l’impression qu’il est désert. Seules au rez-de-chaussée les cuisinières s’activent.

La sérénité du village me saisit lorsque je sors dans l’air frais du petit matin. Il a neigé, partout où mon regard se porte je découvre un nouveau paysage. En sortant je glisse un petit peu avec ses sandales de bois. J’ai les pieds nus et le contact avec la neige est plutôt piquant. Je crois que je ne suis pas la seule, le chemin vers les bains extérieurs est déjà dessiné par les talons des tongs de bambou. Des volutes de vapeurs s’échappent de trous invisibles. J’ai l’impression de me déplacer dans un dessin animé. Un homme arrive en face de moi, un japonais d’une quarantaine d’années. Il me regarde surpris et me salue en me croisant. Le bain des femmes est encore désert, il n’est donc rien que pour moi. C’est un plaisir de me dévêtir à l’extérieur. Je dépose très vite ma tenue dans le petit panier de bambou. Je suis nue, il est sept heure du matin, il doit faire trois degrés et je suis nue. Pourtant je ne frissonne pas. Mon esprit anticipe le glissement dans les eaux chaudes. Je me douche lentement en pensant que tous les jours devraient être comme ceux-là. Le bassin disparaît presque sous l’épaisse couche de vapeur, c’est assez impressionnant de s’y plonger, l’eau est noire, les pierres brûlantes. J’y entre peu à peu, mes seins sont embrassés par le froid et mes fesses pétries par des langues brûlantes et fluides. L’eau m’attire à elle, comme hier soir je me sens emportée par la chaleur qui absorbe mon être. Je suis allongée et je pose la tête contre une des marches de l’escalier. Je pense à toi. Je ne sais que te dire sur ce qui s’est passé cette nuit. Je n’avais jamais touché une autre personne depuis nos seize ans de vie commune. Voilà qu’hier soir, non seulement je te trompe mais qui plus est avec deux personnes. Une femme et un homme. J’ai fait l’amour avec une femme et un homme. Cette phrase me parait incongrue alors que la réalité l’est moins. J’ai adoré le faire, je crois que c’est la première fois que j’ai vécu un moment de pur sexe. C’est cela je crois, c’est bien ce que l’on peut appeler du pur sexe. Je n’ai pourtant à aucun moment cherché à le faire. C’est arrivé dans ma chambre. Peut-être avais-je un peu trop aiguisé la curiosité de Shintaro, j’en conviens. Alors que je n’avais jamais touché de femme, la douceur de la chatte de la Belle me revient aux lèvres. J’aimerais là, l’avoir dans le bain à mes côtés. Je la sortirais pour la mettre à quatre pattes face à moi et lécher sa petite entrée rose laissée à mes désirs. La lécher jusqu’à en sentir l’abandon, glisser ma langue comme si je l’embrassais avec de lents mouvements puis, à sa demande probablement, enfoncer une langue dure, aspirer ses lèvres. Inconsciemment j’avais porté ma main à mes cuisses et j’appuyais sur mon clitoris. Mon bas ventre, s’animait de douces vagues. Je retirais vivement ma main, une femme venait d’entrer dans le bain. Mon âge peut être, une japonaise assez petite. Je la regardais sans détour, mais elle semblait se cacher de moi. Elle descendit timidement dans le bain en me montrant ses deux fesses rondes et fermes. Etonnée par la chaleur de l’eau elle ressortit avec un sursaut. Allongée comme je me trouvais, je vis entre ses cuisses l’eau s’égoutter d’entre ses poils. Elle finit par descendre totalement dans le bassin. Ses seins étaient si plats que l’on aurait cru un garçon. Juste un petit confetti rose relevé qui se signalait. J’avais peu diné le soir d’avant, je me levais donc pour regagner l’hôtel. Elle resta le dos tourné tout le temps que je passais à me doucher et me rhabiller. J’aurais bien aimé pouvoir la contempler comme je l’avais fait avec Klara. Mettre une main sur ses minuscules seins. Je soupirais, j’avais l’impression que pour elle-même mon regard relevait du viol.

En redescendant vers l’hôtel, je me demandais si j’avais vraiment envie que tu arrives. Je me trouvais bien là. Toutefois nos longues conversations et ton air sérieux me manquaient. Nous nous étions tant éloignés ces dernières semaines, voire ces derniers mois. Nous nous touchions à peine, je ne sais même plus quand pour la dernière fois je t’avais vu nu. Enfin, si je crois que c’est après la période où tu m’avais fait suivre. Tu avais dû imaginer que je te trompais. J’avais remarqué cet homme qui prenait des photos et qui me talonnait jour et nuit. J’avais seulement un surcroît de travail et surtout un grand besoin de solitude à ce moment-là. Rien de plus motivait ma distance à ton égard. Cela n’allait pas durer. Mais tu t’es éloigné aussi et depuis notre quotidien n’est plus le même. J’ai peur de ton air taciturne et de tes grands silences et moi maintenant qui ait réellement fait l’amour avec d’autres personnes, j’y ai pris beaucoup de plaisir et je n’ai aucun remord. Toi aussi j’imagine que parfois tu vas te perdre au fond des cuisses d’autres femmes, mais cela m’est égal. Ce n’est pas cela l’important.

J’ai un petit déjeuner particulier qui m’attend, c’est surprenant pour le matin, un grand bol de riz et du poisson des feuilles d’algues. Cela me fait sourire, on m’enlève mes repères jusqu’au dernier. Même pas un café, enfin si un thé vert et chaud que peu à peu je finis par trouver bon. Je me recouche, j’ai du temps avant ton arrivée.

C’est déjà le début d’après-midi lorsque je me réveille. Mon futon est vraiment confortable, j’aimerais y passer le reste de la journée. Durant mon sommeil on a retiré le plateau du petit déjeuner et j’ai une nouvelle serviette disponible. Ma main entre mes cuisses me rappelle que mon sexe a un duvet que je souhaite retirer. Je m’y astreins devant un miroir pendant une vingtaine de minutes. Peu à peu je retrouve ma peau lisse. J’admire mes lèvres qui se sont soulevées et ont un peu rougi durant cet exercice. J’y passe un doigt lentement, c’est si agréable. J’aurais tant aimé hier soir coller ma chatte à une autre chatte lisse. Cette pensée me fait l’imaginer encore. Je pose ma paume avec douceur entre mes cuisses écartées pour la frotter à mes lèvres douces. Je soulève mon bassin pour m’imaginer que nous sommes deux. C’est tellement troublant. Je dois m’arrêter. J’ai encore beaucoup de choses à faire avant ton arrivée. Je choisi le kimono le plus simple pour descendre à la réception. Je compte t’emmener faire une excursion demain dans la montagne, pour profiter de bains sauvages dans une des plus beaux lieux de la région.

Lorsque je sors de ma chambre, je me retrouve nez à nez avec Shintaro, il baisse la tête intimidé mais ne me laisse pas passer. Ma chambre est tout au bout du couloir, c’est un cul de sac, je ne sais pas quoi faire. Il me pousse l’épaule vers l’arrière avec calme. Nous nous retrouvons dans la coursive. Il ferme la porte. Sans rien dire, il écarte son kimono et prenant ma main il la porte à son sexe. Son chinko semble tout petit. Adossé à la cloison, il attend. Comme je ne fais rien, il prend à nouveau ma main et indique un geste de caresses par frôlement, il se sert de ma main comme d’un pinceau. Je le touche à peine mais je sens à chaque passage que sa queue devient plus dure et je vois qu’elle se lève. Il déplace ma main pour qu’elle arrive à ses boules toutes lisses. Je lui dis non de la tête mais il referme mes doigts dessus, saisit mon autre main pour qu’elle s’occupe de son sexe. Puisqu’il me le demande, je le branle. Je tente de me rappeler de ses gestes d’hier soir et de la manière étrange qu’il avait de le faire, un geste lent qui semblait allonger sa bitte et faire grossir son gland. D’un coup je le sens très excité, sa respiration est saccadée et tantôt il ferme les yeux, tantôt il me regarde, il regarde mes gestes. Soudain, il me repousse. Il se recouvre le sexe avec le kimono et jouit. C’est un moment étrange. Je le pousse dehors, il part presque en courant sans se retourner et je ferme ma chambre à clef. L’hôtesse m’a tout préparé, nous devrons nous lever tôt mais je pense que cette balade nous offrira de superbes paysages.


Je passe l’après-midi à rêvasser en t’attendant, je lis, je dessine. Je descends à la gare un peu plus tôt. Je suis vêtue à la japonaise. J’avais hésité, mais tout le monde se promène un peu comme il veut ici. Le plus difficile c’est d’affronter le froid en sandales.

Je te regarde descendre du train, je te trouve toujours aussi beau et ma poitrine s’emballe. C’est bon de te voir. Tu me souris et me serre doucement dans tes bras. Tu me dis que tu es épuisé mais surtout affamé. Nous cheminons vers l’hôtel alors que tu me questionnes sur mes deux dernières journées, je ne peux pas tout te raconter. Mais tu à l’air heureux de voir mon enthousiasme et je suis rassurée de te voir si détendu. Je te laisse te changer seul dans la chambre. Tu ressors un peu timide avec le yukata et la ceinture mise tout de travers. Nous en rions. Je n’ose pas de demander si tu es nu dessous. J’aimerais te bloquer dans la coursive pour en écarter les deux pans et embrasser ta douce queue. Je te montre les bains de l’hôtel, ils ne sont pas libres pour le moment. Nous y retournerons après avoir mangé.

Sur le retour, la nuit est tombée, la neige a fondu sur la route et toutes les sandales de bois qui la traversent font une drôle de mélodie. Nous allons poser nos vestes de coton à la chambre et nous descendons au bain. Je choisis à nouveau le bain avec le rideau rouge. Une fois la porte bloquée avec le tronçon de bambou, je te déshabille, je retire ta ceinture. Le kimono s’écarte tout seul. Je prends mon temps. Je dénude tes épaules. Je passe derrière ton dos, et je fais glisser tout le tissu pour te voir entièrement nu. Tu ne portes rien, pas même ta montre. Je reviens face à toi, je suis plus que surprise. Tu as le pubis entièrement épilé, de ton pubis à tes boules, tu es totalement lisse, j’imagine aussi ton cul lisse lui aussi. J’ai énormément de mal à me retenir de te toucher. Nous sommes silencieux. En passant devant le miroir, je constate que tu es tellement grand que l’on ne voit pas ta tête. Je fais glisser la cloison qui nous sépare du bain. La chaleur du lieu nous colle immédiatement, tu portes tes yeux vers tous les recoins de ce lieu intime et tu me regarde curieux de ce qui va maintenant se passer.

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